Dans sa rubrique intitulée ”Un jour, une découverte”, l’institution universitaire a rappelé la perte d’équilibre écologique du Lac Rose. ”Après les inondations de 2022 qui avaient perturbé son équilibre écologique, le Lac Rose a retrouvé sa célèbre teinte rosée ! Le Lac Rose renaît”, s’est exclamé l’institution sur ses pages officielles.
Elle souligne que des chercheurs de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar qui avaient étudié ”ce phénomène fascinant ont conclu à un retour de la couleur (rose)”.
Le Laboratoire de traitement des eaux usées (LATEU) de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), créé en 1998, s’intéresse à cette perte de la couleur du Lac Retba, son autre appellation, depuis quelques années.
Les experts ont conclu que ”le retour de la couleur est dû à la prolifération de l’algue Dunaliella salina, favorisée par des conditions naturelles : forte salinité et hautes températures, typiques de la saison sèche”, rapporte l’UCAD.
Dans un article publié en janvier 2024 par The Conversation, un média spécialisé dans les articles de vulgarisation, El hadji Sow, un chercheur sénégalais qui étudie ce Lac Retba depuis 1995, expliquait le phénomène.
”La coloration rose est liée à la prolifération de l’algue verte halophile (vivant en milieu salé), Dunaliella salina, qui renferme des pigments rouges à l’origine de la couleur rose/rouge […] lorsque la salinité de l’eau baisse, la coloration vire au vert du fait de la prédominance d’algues de cette couleur”, avait analysé M. Sow.
L’Université de Dakar estime que c’est une ”preuve éclatante que la nature, bien comprise, peut se régénérer avec le regard attentif de la science”.
Avec cette couleur rose retrouvée, l’UCAD se réjouit de cet ”espoir retrouvé” pour les communautés locales et une relance du tourisme autour de ce joyau du Sénégal.
De même, l’exploitation artisanale du sel est une activité économique importante.
”Contrairement à l’idée la plus répandue, l’extraction du sel n’a jamais été néfaste à la survie du Lac Rose mais évite plutôt son asphyxie”, avait martelé l’enseignant-chercheur à l’UCAD, El hadji Sow.
APS