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Le juge Sabassy Faye du tribunal d'instance de Ziguinchor a saisi ce mercredi le préfet de Ziguinchor pour lui notifier la réintégration d'Ousmane Sonko sur les listes électorales. Donc, du coup, le leader de l'ex-pastef est éligible à partir de la décision de notification officielle de l'administration. Il faut rappeler que c'est l'administration qui a pris l'initiative d'ôter le nom d'Ousmane Sonko des listes électorales sans décision judiciaire. Une habitude qui est devenue courante durant le mandat du président Macky Sall qui trille les candidats qui participent à l'élection présidentielle ou pas. Et à chaque élection présidentielle, il le faisait passer comme lettre à la poste. Mais cette fois-ci, comme il n'en fait pas partie, après son retrait de la course, contesté pour prétendre faire une troisième candidature ou troisième mandat, il s'en est pas trop investi comme il savait le faire. Son avertissement a toujours été de réduire l'opposition à sa plus simple expression.
En revanche, pour cette élection présidentielle sur laquelle il ne fait pas partie, même son option de désigner un candidat dans la coalition Benno Bokk Yakaar qu'il dirigeait depuis son premier mandat fait contestation. Dans les rangs du pouvoir, plus de quatre candidats se rivalisent d'ardeur pour s'approprier les militants de Bby. Face à cette équation, le président Sall est face à une situation non résolue. Amadou Ba, son candidat de prédilection ne fait pas l'unanimité. Il fait face à son ancien Premier ministre, Boune Abdallah Dionne, à Aly Ngouille, ancien ministre de l'Interieur et de l'Agriculture et de Mame Boye Diao, l'ancien directeur de la Caisse de dépôt et de consignation. Tous ces prétendants veulent puiser dans le vivier de Bby en pleine crise de confiance. Ces pontes du régime vont faire face à une multitude de candidats de l'opposition dont Ousmane Sonko qui vient d'être réhabilité par la justice sénégalaise.
Ces candidats avoisinent le nombre de 300 postulants. Pour le moment, ils se sont lancés à chercher des parrains pour valider leur candidature. Même si des voix s'élèvent pour dire que certains éprouveront des difficultés à obtenir le nombre de parrainages requis. Ainsi en attendant, ils sillonnent le pays en vendant leur charme et charisme, sachant que les deux favoris en compétition sont Amadou Ba et l'opposant Ousmane Sonko, très aimé par la jeunesse de son pays. Alors que les deux inspecteurs des impôts et domaines ne sont pas croisés, les observateurs donnent gagnant à l'opposant du régime. Car il va falloir choisir entre la continuité et la rupture du système. A y voir plus clair, les Sénégalais revendiquent un autre modèle du système et de faire la politique. Et Ousmane Sonko incarné parfaitement cette idéologie de voir autrement le mode de fonctionnement du Sénégal et de sa politique économique. D'où l'adhésion massive de la plupart des électeurs en débat au niveau du pays.
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